
Moshene Tre
Espèce : Rellarin
Origine : Rellnas Minor
Genre : Masculin
Apparence : Écailles sombres, yeux noirs perçants
Affiliations : Tribu Cas’ta, Nouvelle République
Moshene Tre était Un’Yala (chef) de la tribu Cas’ta, originaire de Rellnas Minor. Il faisait partie des Observateurs Officiels de la Nouvelle République, qui avaient pour rôle de rapporter à la Nouvelle République tout ce qu’ils voyaient. Il était grand, large d’épaule, et possédait des gros yeux noirs, perçants et saillants. Son corps était parsemé de fourrure et d’écailles sombres. En 19 ABY, alors qu’il était dans le système de Cejansij, il eut la mission de s’entretenir avec Luke Skywalker. Il le suivit dans un canyon – possédant des infrastructures pour se balader – pendant quelques temps, mais au bout d’un moment Luke s’arrêta, le soupçonnant de le suivre. C’est à ce moment-là que Moshene demanda à Luke si c’était bien lui. Luke le lui confirma et lui demanda qui il était, et Moshene lui dévoila alors son identité ainsi que son rapport avec la Nouvelle République. Skywalker demanda ce qu’il pouvait faire, et Tre s’excusa de l’avoir suivi et expliqua qu’il voulait être sûr de son identité. Ensuite, il lui dit qu’il aimerait que Luke assiste à la manifestation pacifique qui allait se passer dans la Canyonade en contrebas. Dans la ville en bas, il y avait une zone en losange, avec comme éclairage quelques minces lumières au centre. Luke demanda si c’était le parc de la Tranquillité Partagée et Moshene l’affirma. Moshene expliqua à Luke que c’étaient les lumières de la paix, tandis qu’un autre cercle lumineux se formait autour du premier. Moshene expliqua que les natifs de Cejansij s’unissaient au nom de la justice. Puis il reprocha à Luke de ne pas comprendre, et dit que Le Haut-Conseil et le Sénat ne prenaient pas au sérieux ces manifestations parce qu’ils les considéraient comme des émeutes nées de la violence et de l’ignorance des gens ou concoctées par des sympathisants de l’Empire… mais qu’il y en avait pourtant qui ne rentraient pas dans ces catégories. Luke rétorqua qu’il ne pensait pas que le Sénat avait une vision si simpliste, puis demanda dans quelle catégorie rentrait la manifestation en-dessous. Tre lui rappela que c’était un témoignage de paix et de justice. Il ajouta que les lumières blanches évoquaient le souvenir des habitants de Caamas, un monde dévasté lors d’une catastrophe.
Puis des lumières bleues apparurent et il expliqua à Luke qu’elles évoquaient le souvenir des victimes du massacre de Vrassh, une planète qui avait apporté de grandes richesses à ceux qui avaient provoqué l’acte, et que ni le gouvernement Pas’sic ni la Nouvelle République n’avaient insisté pour qu’une partie de ces richesses reviennent aux familles des survivants de Vrassh, alors que c’était pourtant ce que la coutume et les anciennes lois de ce monde exigeaient pour ce genre de situation. Luke lui dit alors qu’un des ses anciens apprentis était originaire de Vrassh, et qu’il avait dû se débarrasser de sa fureur avant de commencer convenablement son apprentissage. Moshene répondit que c’était compréhensible, mais que ce n’était pas la colère qui animait les manifestants en-dessous. Cependant, ils ne voulaient pas oublier ceux que l’on avait trompés ni laisser faire ceux qui avaient le pouvoir d’oublier. Luke affirma qu’effectivement, certaines choses ne devaient jamais être oubliées. Ils regardèrent silencieusement la manifestation pacifique pendant quelques temps. Des lumières jaunes, rouges et violettes passèrent dans le jeu de lumière. Lorsque les lumières, en cercles concentriques de différentes couleurs – représentant chacune une injustice – se stabilisèrent, Moshene Tre dit que c’étaient là ceux qui avaient, ce soir, donné de leur temps à l’évocation du souvenir, et que d’autres feront de même pour les nuits à venir et, en observant les lumières présentes, ils se souviendraient, eux aussi. Et que tous ceux de Cejansij seraient unis dans le but de corriger le mal qui a été commis. Mais Luke lui dit que certains de ces maux ne pourraient jamais être corrigés, et Tre répondit que les habitants de Cejansij savaient pertinemment qu’on ne pouvait faire revivre les morts et qu’on ne pouvait ramener à la prospérité les mondes dévastés, mais qu’ils cherchaient simplement à ce que justice soit faite au sein des êtres mortels.
Luke demanda alors, insistant, quelle réparation ils pourraient demander pour Caamas : punir la race Bothan tout entière pour un crime commis par une poignée d’individus (on venait de découvrir que certains Bothans avaient participé au massacre de Caamas) ? Moshene Tre répondit que certains seraient tentés de dire qu’une telle revendication ne correspondait guère à l’idée que l’on peut se faire de la justice, mais que d’autres ne partageaient malheureusement pas cette opinion et que leurs voix se devaient quand même d’être entendues, elles aussi. Et indiquant les lumières, il lui dit de regarder, que les motifs de ces torches leurs enseignaient que la justice ne pouvait se limiter à un seul peuple ou à un seul événement, mais qu’elle existait pour tout un chacun. Ensuite, les lumières se mélangèrent toutes, signifiant une unification paisible. Moshene Tre dit à Luke que certains, dans le parc, continuaient de croire que les Bothans dans leur ensemble devraient être tenus pour responsables de ce qui était arrivé à Caamas et qu’il leur fallait s’acquitter de leur dette, au moins auprès des survivants de Caamas. Il ajouta que d’autres rejetaient purement et simplement cette idée, tout en sachant qu’en dissimulant leur participation à ce crime depuis tout ce temps, les dirigeants Bothans avaient renoncé à leur droit de se proclamer innocents. Il ne fallait pas non plus négliger l’opinion de ceux qui s’étaient joints à eux dans le parc et qui provenaient de mondes aussi éloignés que différents. Luke remarqua qu’il se passait ici la même chose que dans toute la galaxie. Moshene répondit que c’était vrai, mais ce qu’il essayait de lui faire comprendre, c’est que les différends qui se produisaient ici ne résultaient pas d’un complot ennemi ou d’une rivalité politique : Il s’agissait d’honnêtes et authentiques opinions, aussi nombreuses et différentes qu’il y avait d’individus qui formaient la Nouvelle République. Et qu’ignorer l’une des ces opinions ou considérer qu’elle n’était ni fondée ni importante revenait à insulter l’honneur et l’intégrité de ces êtres et de leurs cultures. Luke dit qu’il le savait et qu’il était sûr que le Sénat le savait aussi, mais que le problème était de concilier toutes ces différences. Pas uniquement pour l’affaire de Caamas, mais pour des milliers d’autres choses.
Moshene Tre répondit qu’il ignorait comment le Sénat allait y arriver, qu’il savait seulement qu’une conciliation devait avoir lieu le plus vite possible. Il dit qu’il avait déjà eu vent de vagues de colère face à l’inertie du Sénat à ce sujet, mais qu’il y avait plus grave encore : on colportait la rumeur que la Nouvelle République se moquait éperdument de ce qu’un monde pourrait faire subir à ses voisins ou à ses adversaires. A l’heure actuelle, il y en avait certains qui chercheraient à raviver de vieilles querelles, alors que d’autres seraient déjà en quête de nouveaux alliés pour leur protection. Luke soupira et dit qu’il avait perdu le compte du nombre de fois, au cours des dernières années, où le gouvernement de la Nouvelle République avait été accusé de trop se mêler d’une crise ou des affaires d’une planète. Maintenant qu’ils essayaient de laisser aux secteurs ou aux systèmes le soin de régler leurs propres problèmes gouvernementaux, on les accusait de ne pas vouloir intervenir… Moshene demanda si ça le surprenait, car la seule et unique certitude en politique c’était que quelle que soit la décision que l’on prenait, il y avait toujours des voix qui s’élevaient contre nous. Il lui dit ensuite que la plupart de ceux qui manifestaient en ce moment se retrouveraient plus tard dans la soirée au Café de la Libre Pensée, à l’autre bout du parc de la Tranquillité Partagée, vers la pointe ouest du losange où avait eu lieu la manifestation pacifique. Si Luke décidait de les y rencontrer, il était sûr qu’ils seraient heureux de lui faire part de leurs opinions. Luke répondit qu’il n’en doutait pas un seul instant et il le remercia d’avoir pris le temps de lui montrer tout ceci. Moshene dit alors qu’il était son devoir de fournir des informations aux dirigeants de la Nouvelle République, et que c’était une tâche dont il s’acquittait très sérieusement. Il salua Luke, puis le remercia en retour pour le temps et l’attention qu’il lui avait consacrés. Et il l’incita à se rendre à la Libre Pensée, car il se rendrait compte qu’il aurait beaucoup à y apprendre. Suite à cela, il partit, sa mission accomplie. Mais au final, Luke n’alla pas rencontrer les manifestants. On ignore ce qu’il advint de Moshene Tre par la suite.
Liste des œuvres :
Romans :
– “La Main de Thrawn tome 1 : Le Spectre du Passé”
Auteur : Bautruch Farine
Date de mise en ligne : 19/09/2020
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