Sommaire :
Imperium Ssi-Ruuvi
Origine : Régions Inconnues (Amas Ssi-Ruuvi, capitale située à Lwhekk)
Fondateur : –
Dirigeants notables : Ivpikkis, Firwirrung
Titre du dirigeant : Shreeftut
Date d’apparition : –
Date de dissolution : –
Les Régions Inconnues abritent encore à l’heure actuelle de nombreux mystères. Ainsi, il n’est pas invraisemblable d’y trouver de véritables empires stellaires, capable de rivaliser avec ceux de la galaxie connue. Mais à la différence de celle-ci, dominée depuis plus de 25.000 ans par l’espèce humaine, l’espèce la plus nombreuse ainsi que la répandue à l’échelle galactique, l’Imperium ssi-ruuvi lui, à l’instar de la plupart des civilisations des Régions Inconnues, s’est développé pratiquement sans contacts avec les Humains, chose paradoxalement rare, mais pas si improbable au regard de l’Histoire galactique.
I – Histoire :
Situé dans l’Amas Stellaire Ssi-Ruuk, dans le sud des Régions Inconnues (extrême ouest/sud-ouest de la galaxie), l’Imperium ssi-ruuvi est longtemps resté caché aux yeux de la galaxie, à cause de son isolement dû à la distance qui le sépare de la galaxie dite connue, ainsi qu’aux difficultés de voyager dans les Régions Inconnues (anomalies spatiales entre autres); si bien que nous ne sommes actuellement pas capables d’établir le moindre calendrier de leur histoire avant leurs contacts avec les peuples galactiques, dans la foulée de la Bataille d’Endor, puis avec l’Invasion Yuuzhan Vong, plus de deux décennies plus tard. Mais certains échanges avec des Ssi-Ruuks laissent à penser que leur civilisation serait vieille de plusieurs millénaires (certains détails indiqueraient même une existence antérieure à celle de l’Ancienne République, donc plus de 25.000 ans), bien que l’on ne soit pas encore en mesure de le confirmer. La civilisation ssi-ruuvi a vu le jour sur un monde humide et couvert de jungles et d’océans nommé Lwhekk. Les Ssi-Ruuks partagent leur planète avec les P’w’ecks, une espèce saurienne cousine de la leur, qui leur sert d’esclaves, ces derniers étant de stature physique moins imposante et leurs capacités en général étant moindres. Mais c’est surtout leur mythologie commune, le texte du G’nnoch, qui rendit légitime aux yeux des Ssi-Ruuk l’asservissement de leurs cousins; les êtres originels ayant engendré le monde s’étant affrontés et Ssi, l’ancêtre des Ssi-Ruuks, ayant vaincu P’w’itthki, l’ancêtre des P’w’ecks, en combat singulier, permettant aux enfants de ce dernier de survivre, à la condition qu’ils servent les siens.
Un Ssi-Ruuk (à gauche) et un P’w’eck.
Au fil des millénaires, leur civilisation s’est développée au point de pouvoir envisager le voyage spatial, en grande partie grâce à une invention pour le moins singulière, la technition, une technologie capable de transférer l’essence vitale d’un être-vivant dans une machine, permettant son alimentation en énergie. Bien entendu les Ssi-Ruuks ne s’abaissèrent pas à sacrifier leur vie pour de “simples” besoins énergétiques, aussi les P’w’ecks servirent de ressource énergétique pour leurs maîtres, en plus des travaux d’esclaves, de gardes, de bêtes de sommes et autres postes indignes. En revanche, nous n’avons aucune idée de la façon dont ils ont mis la main sur la technologie de l’hyperdrive, ou s’ils l’ont développée eux-mêmes. Ainsi prêts à affronter le cosmos, le futur Imperium se lança à la conquête des mondes voisins et avec le temps, il s’imposa comme la puissance dominante de la région, asservissant les peuples primitifs que les Ssi-Ruuks parvenaient à localiser et à asservir. De par l’absence de datation, les historiens ignorent dans quel laps de temps s’inscrivirent ces conquêtes ni même quel fut la taille de l’Imperium à son apogée, mais toujours est-il que durant le règne de l’Empereur Palpatine, il entra en contact avec l’Empire galactique et ce dernier fut grandement intéressé par la technologie de la technition développée par les Ssi-Ruuks. Il proposa de l’échanger contre plusieurs millions d’esclaves, en plus de la promesse de l’Imperium de ne pas s’attaquer aux mondes sous contrôle impérial. Le marché fut conclu, mais il y a fort à parier que si l’Imperium a respecté sa parole c’était plus par nécessité et par peur que par sens de l’honneur. Pourquoi par nécessité ? Surtout à cause des défauts de la technition, à savoir que plus une âme transférée reste longtemps dans une machine, plus les chances qu’elle soit touchée de folie augmentent et par conséquent la machine “hôte” devient inutilisable et nécessite un nouveau transfert. Ajouté à cela des besoins énergétiques toujours grandissant que les P’w’ecks et autres espèces asservies peinaient à satisfaire.
Or l’offre de tant d’esclaves pour alimenter leurs machines, vaisseaux et autres droïdes de guerre fut plus que bienvenue et tant que l’Empire livrait des esclaves, leur avenir énergétique était assuré. Concernant la peur, elle provient des croyances spirituelles des Ssi-Ruuks qui pensent que s’ils meurent sur un monde non consacré par leurs prêtres, leur âme ne pourrait accéder à l’après-vie qui les attend après leur trépas. Et se frotter à un ennemi tel que l’Empire galactique était trop risqué et peu de Ssi-Ruuks auraient pris le risque de perdre leur salut en envahissant des mondes impossibles à consacrer avant l’invasion (chose qui pouvait se faire aisément avec les mondes primitifs qu’ils avaient conquis au cours de leur histoire). On pourrait aussi aborder les difficultés de traverser la distance séparant le territoire de l’Imperium de celui de l’Empire galactique ou encore du spécisme latent qui caractérise la culture ssi-ruuvie, mais ce sont des raisons mineures. Mais en 4 ABY, avec la mort de l’Empereur Palpatine et le chaos qui gagna la galaxie avec la guerre civile impériale, les livraisons d’esclaves cessèrent et l’Imperium, conscient de la situation galactique, décida de profiter de l’occasion et planifia rapidement deux campagnes militaires; la première visant à conquérir des mondes impériaux du sud de la Bordure Extérieure et l’autre ayant pour objectif l’Ascendance Chiss (située dans les Régions Inconnues). Concernant la première campagne militaire, ils réussirent dans un premier temps à capturer la planète Cattamascar et à réduire la population humaine en esclavage, mais dans un second temps, sur le monde de Bakura, ils eurent quelques difficultés en se frottant à la garnison impériale sur place ainsi qu’aux forces bakurannes. Une semaine après la Bataille d’Endor, une force d’intervention de la tout récemment constituée Nouvelle République fut détachée sur place pour prêter main forte aux défenseurs et en quelques jours, les forces de l’Imperium furent repoussées, le point final de cette campagne ayant eu lieu lors de la Bataille de Bakura. La campagne contre les Chiss ne se passa guère mieux et bien qu’ayant capturé plusieurs mondes mineurs de l’Ascendance, les forces ssi-ruuks eurent à faire face à une contre-attaque aussi massive que soudaine, qui ne s’acheva qu’avec la dévastation de Lwhekk. L’offensive chiss fut si brève que lorsqu’une délégation républicaine arriva dans l’espace de Lwhekk, les combats étaient déjà terminés et ne pouvant que constater la neutralisation du pouvoir ssi-ruuk, elle repartit aussitôt, pensant la menace écartée.
Les Ssi-Ruuk attaquent Bakura.
Cependant, l’Imperium eut beau avoir été brisé par les Chiss, il possédait les ressources pour se relever et ce fut ce à quoi il s’attela pendant près de vingt ans. Apprenant également de ses erreurs, il changea de stratégie d’approche et usa d’un corps diplomatique constitué de P’w’ecks, prétendument révoltés contre les Ssi-Ruuks, pour entrer en contact avec Bakura et consacrer la planète en vue d’une invasion. En 28 ABY, ils réussirent à tromper tout le monde jusqu’à la consécration, les Bakurans et les Républicains croyant réellement à cette alliance, et au moment même où Bakura fut consacrée, les forces de l’Imperium laissèrent tomber le masque et les combats commencèrent. Toutefois une chose à laquelle les Ssi-Ruuks ne s’attendaient pas fut la révolte réelle des troupes de soutien constituées de P’w’ecks qui réussirent à enrayer l’assaut et à faire perdre la Seconde Bataille de Bakura. Il s’est avéré après coup que cette invasion fut soigneusement et secrètement planifiée par les Yuuzhan Vong, qui œuvraient comme à leur habitude à déstabiliser une région avant de l’envahir eux-mêmes. En l’occurrence, un Yuuzhan Vong nommé E’thinaa qui avait manipulé les autorités de Lwhekk grâce à un déguisement, les grimages ooglith des Yuuzhan Vong leur permettant de prendre presque n’importe quelle apparence, et qui jouait sur la naissance d’un Ssi-Ruuk multicolore (habituellement ils sont unicolores) et du mythe lui étant rattaché, le Keeramak, pour les convaincre de s’attaquer à Bakura, avec l’espoir d’affaiblir, et l’Imperium, et la Fédération Galactique des Alliances Libres. Cela dit, la révolte des P’w’ecks empêcha partiellement la réalisation des objectifs des Yuuzhan Vong, mais cela n’influa que peu sur le déroulement de la guerre, la Fédération Galactique n’étant pas au mieux de sa forme à ce moment-là du conflit. Et une fois les Yuuzhan Vong vaincu en 29 ABY, l’Imperium était trop affaibli pour représenter une quelconque menace et jusqu’à l’Insurrection de Darth Wredd de 138-139 ABY, jamais plus la galaxie n’entendit parler d’eux.
Les forces coalisées de l’Empire et de l’Alliance combattent les armées de l’Imperium Ssi-Ruuvi en orbite de Bakura.
II – Organisation politique :
Le pouvoir de l’Imperium s’incarne en trois autorités, chacune ayant ses propres responsabilités et obligations, devant à elles trois pourvoir au bon fonctionnement de la société ssi-ruuvie. La première, le Conseil des Anciens, est en charge des pouvoirs législatif et judiciaire. La deuxième, le Conclave, s’occupe elle, des affaires spirituelles et enfin, le dirigeant officiel de l’Imperium, il porte le titre de Shreeftut et est élu par les membres des deux Chambres. Une fois en poste, il possède une autorité supérieure sur l’Imperium à celle des Chambres réunies et il représente le pouvoir exécutif. Moins officiellement, le Shreeftut doit aussi gérer les rivalités politiques des membres des castes dirigeantes, qui, si elles ne sont pas encadrées, peuvent mener à la guerre civile, le pouvoir spirituel ayant au moins autant de poids que celui politique.
III – Forces Armées & Technologies :
Comme vu précédemment, la caste des Ssi-Ruuks rouges représente le gros des forces armées ssi-ruuvies, mais n’est envoyée en front qu’en dernier recours, en particulier dans le cas d’un monde non consacré. Car cette société est très superstitieuse et la peur de mourir hors d’un monde consacré et d’ainsi échapper à la vie dans l’au-delà, est très présente dans les esprits. C’est en partie pour cette raison que les Ssi-Ruuk comptent grandement sur des légions de droïdes de guerre (alimentés grâce à la technition, bien entendu) et de vaisseaux automatisés, à l’image des chasseurs droïdes de classe Essaim, ou de leurs droïdes de sécurités qu’ils envoyaient en soutien des combattants P’w’ecks, pour mener les premiers combats lors d’une offensive, le temps de prendre suffisamment pied en créant une tête de pont solide, permettant une consécration du territoire à conquérir. Il leur arrivait également d’envoyer des troupes constituées de Ssi-Ruuk bruns pour mâcher le travail de la caste militaire. Toutefois, bien qu’ayant une technologie militaire plus que correcte, l’Imperium souffrit de son manque d’expérience en la matière et avec des vaisseaux capitaux ne dépassant pas le kilomètre, comme le montrent les croiseurs de classe Shree, les vaisseaux usine de classe Lwhekk ou les vaisseaux d’assaut de classe Sh’ner. Sans compter sur un armement en deçà de leurs homologues impériaux et républicains, ils comptaient surtout sur leurs nuées de chasseurs droïdes pour noyer l’ennemi sous le nombre. Et là où ces tactiques marchèrent à merveilles contre des ennemis technologiquement moins avancés, contre les forces de l’Empire, de la Nouvelle République et des Chiss, la débâcle fut totale, les droïdes ssi-ruuvis résistant très mal aux armes à ions. Et c’est en grande partie à cause de ces défauts de conceptions que l’Ascendance chiss put balayer les forces de l’Imperium en une seule offensive, poussant jusqu’à atteindre la capitale, Lwhekk, en 4 ABY.
Des croiseurs de classe Shree.
La Technition : Technologie entièrement développée par les Ssi-Ruuks, la technition est utilisée à large échelle dans tout l’Imperium, équipant même les vaisseaux spatiaux suffisamment grands pour accueillir une telle installation. Le principe consiste à extraire l’énergie vitale, voire l’âme, du sujet via une table de technition pour la transférer dans une machine ou une batterie et ainsi assurer son approvisionnement énergétique. Officiellement, d’après les Ssi-Ruuks, ce transfert serait totalement indolore pour l’individu, mais l’état physique des victimes ainsi que les effets à long terme sur la “qualité” énergétique d’une machine laissent penser le contraire. Toutefois, le refus catégorique des Ssi-Ruuks de sacrifier la vie d’un des leurs, même celle d’un brun, c’est dire, peut prêter à croire qu’ils sont des plus conscients de la souffrance provoquée. Et c’est d’ailleurs la raison de l’utilisation d’esclaves pour apaiser les personnes soumises à la technition, rendant le transfert plus efficace, à l’image de Dev Sibwarra. Mais le principal souci de la technition, c’est que l’essence d’un être n’est pas éternelle et laissée telle quelle dans une machine, sans soin ou sans “entretien”, au bout d’un certain laps de temps, elle versait dans la folie et elle se dissolvait dans le néant, nécessitant un nouveau transfert pour réalimenter le système hors-service. A ce titre, dans les années 20 ABY, une solution fut trouvée pour pallier ce problème. Les scientifiques Ssi-Ruuk réussirent à concocter une solution à base d’algues pour soulager les êtres de leurs tourments et empêcher la dégradation des énergies vitales. L’avenir ne nous a cependant pas encore révélé si cette solution s’est montrée à la hauteur des dires ssi-ruuvis. Si l’on devait faire une brève conclusion sur ce peuple : Civilisation au potentiel énorme grâce à certains avantages physiques hérités de la Nature en personne, l’Imperium Ssi-Ruuvi aurait pu se présenter comme un acteur majeur de la politique galactique, du moins s’il avait pu bénéficier d’une culture moins xénophobo-spéciste et d’échanges plus importants avec le reste de la galaxie. Car en définitive, c’est principalement son isolement qui l’empêcha de concurrencer le niveau technologique galactique standard, l’Imperium ayant été contraint d’évoluer en solo dans sa frange reculée et peu accessible des Régions Inconnues. Mais peut-être est-ce mieux pour la galaxie ? Avec une technologie telle que la technition et leur nature prédatrice, la Force sait quels dommages il aurait pu causer sur son passage.
Un officier impérial “technitioné” par Firwirrung et Dev Sibwarra.
Liste des œuvres :
Romans :
– “Trêve à Bakura”
– “Le Nouvel Ordre Jedi – L’Hérétique de la Force II : Les Réfugiés”
Guides et encyclopédies utilisés en supplément :
– Alien Anthology
– Galaxy of Intrigue
– The Essential Chronology
– The Essential Guide to Warfare
– The New Essential Chronology
– The Truce at Bakura Sourcebook
– The Unknown Regions
– Ultimate Alien Anthology
Auteur : Alpha-17
Date de mise en ligne : 31/12/2019